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Les Derniers Valois

1 mars 2008

Les portraits d'Henri II En dépit de l'image

Henri IILes portraits d'Henri II

En dépit de l'image maussade véhiculée par l'historiographie du roi, le règne d'Henri II est bien celui de la Renaissance française qui ait brillé avec le plus d'éclat et de raffinement. Moins enclin à l'élévation intellectuelle que ne l'était son père le roi François Ier, Henri II reste un monarque épris des arts et conscient du pouvoir qu'il peut en tirer. De fait, les portraits du roi sont relativement nombreux et conçus sur des supports très variés.

Marié à Catherine de Médicis, il est le père de dix enfants légitimes. Ce sont ces dix enfants qui font l'objet de ce blog. Mort accidentellement en 1559, il n'a pas eu vraiment l'occasion de les voir grandir et de les connaître. 

Galerie de portraits de Henri II

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22 février 2008

Identification d'un portrait qui pourrait être Marguerite de Valois


Portrait d'une princesse, BnFAujourd'hui, je pose les problématiques d'un portrait dont il reste à déterminer l'identité. Je les expose ici afin que chacun puisse se faire un jugement personnel.

C'est un dessin qui se trouve à la BnF et qui représente une jeune fille habillée dans un costume des années 1560. Traditionnellement, il est suposé représenter Elisabeth de France, fille d'Henri II et reine d'Espagne. Or la comparaison avec d'autres portraits rend cette attribution impossible. La jeune femme représentée lui ressemble assez peu. En outre, chronologiquement, Elisabeth devait être déjà en Espagne quand ce portrait a été tiré.

Vu l'âge du modèle, je propose d'y voir Marguerite de Valois.

Comparaison avec les MargueriteSi on fait une comparaison avec d'autres portraits de Marguerite, on s'aperçoit qu'on retrouve le même nez, la même bouille, les mêmes yeux, etc.

Est-ce donc Marguerite de Valois ? Je serais tenté de dire oui.

Mais alors quelle date lui donner ? 1565 ? Marguerite aurait douze ans environ.

4 décembre 2007

Erreurs en série sur François d'Alençon

 


alenconIl existe un certain nombre de faux portraits de François d'Alençon, c'est-à-dire des portraits qui représentent une autre personne que lui, mais identifiée à lui par erreur. C'est le cas de ceux-là.

Le premier portrait représente un homme portant un costume du milieu des années 1560. Non seulement, il possède des traits physiques très éloignés de ceux d'Alençon mais en plus à cette date le prince n'est encore qu'un enfant.

Même remarque pour les deux autres qui m'ont l'air d'être deux personnages identiques, mais les costumes qu'ils portent, n'appartiennent pas à l'époque de François d'Alençon.

alencon_3alencon_2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)

Individu par Corneille de LyonCe portrait-ci est l'oeuvre de Corneille de Lyon. Il représente un homme du règne de François Ier ou d'Henri II. En aucun cas, il ne peut s'agir de François d'Alençon. Outre le costume d'une autre époque, les traits du visage sont très éloignés de ceux du prince.

 

 

 

 

 

 

 

 Individu identifié a AlençonCet autre portrait est également censé représenter François d'Alençon. Le costume correspond parfaitement au modèle, mais les traits du visage sont-ils ceux de François ? Personnellement, j'en doute.

A confirmer.

Peut-être faut-il rapprocher ce tableau des portraits allemands car le collier qu'on aperçoit, est le genre de collier porté outre-Rhin.

18 septembre 2007

Les portraits ultérieurs


Comme les portraits de François II sont rares, je propose de mettre ici les portraits posthumes.

A11__Fran_ois_II_et_Marie_Stuart__portrait_posthume_Il y a la très belle miniature du livre d'heures de Catherine de Médicis où François est représentée au côté de son épouse. Le portrait ne fait que reprendre le dessin de Clouet.

A12__Fran_ois_II___posthume_Il existe un très beau portrait en pied de François II au parlement anglais, probablement réalisé au XIXe siècle.

Source

A13__Fran_ois_II_par_Rauch_CharlesIl y a enfin un portrait réalisé par Charles Rauch pour le musée Louis-Philippe de Versailles. Le portrait ne fait que reprendre le visage du portrait peint de Chantilly.

Source (Paris, musée de l'armée)

18 septembre 2007

Ce portrait de François II est le seul portrait

A8__Fran_ois_IICe portrait de François II est le seul portrait peint que nous connaissons de lui à l'heure actuelle.

Il est évidemment à rapprocher des portraits de ses frères Charles et Henri réalisés un an plus tard, avec le même type de costume. A cause de cette similitude, je me suis longtemps posé la question de savoir si ce portrait représentait bien François II. D'une part, nous ne connaissons pas le dessin qui en a servi de modèle, d'autre part, la ressemblance avec les portraits de Charles IX est saisissante. Enfin dernier point d'interrogation : Quel est le modèle de ce portrait ? La physionomie est trop différente du dessin de Clouet pour que cela soit François Clouet qui l'ait fait. 

Conclusion, j'adhère à l'identification traditionnelle de ce portrait, mais je me permet de garder un doute.

Source (Chantilly, musée Condé)

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18 septembre 2007

Le dauphin François

 


François II, BnFFrançois II, musée CondéFrançois naît le 19 janvier 1544 à Fontainebleau. Il est baptisé avec le prénom de son grand-père le roi François Ier.

Une série de portraits dessinés se trouvent aujourd'hui au musée Condé à Chantilly.

Source (Paris, Bnf)

Source : Rmn (Chantilly, Musée Condé)

Source : Rmn (Chantilly, Musée Condé)

Source : Rmn (Chantilly, Musée Condé)

Source : Rmn (Chantilly, Musée Condé) François II, musée CondéFrançois II, musée Condé

 François II

 

 

 

 

 

 

 François II

 

 

François II (BnF)Tous ces portraits sont identifiés par une inscription qui se trouve sur le bord supérieur ou inférieur de la feuille. Certains ont fait l'objet de répliques ou de copies.

Source : (Paris, BnF)

 

 

 

 

 

 

 

Le dauphin François, Havard art museumPortrait du dauphin François à l'occasion de son mariage avec Marie Stuart en 1558

Voir à propos des portraits des Clouet, Alexandra Zvereva  (notamment Alexandra Zvereva, « La genèse du portrait de Henri III », in Isabelle de Conihout, Jean-François Maillard et Guy Poirier (dir.), Henri III mécène des arts, des sciences et des lettres, Paris, PUPS, 2006, pp. 56-65).

Source de l'image : (États-Unis, Cambridge, Fogg Art Museum)

 

 

Francois_IIPortrait en pied du dauphin François

Source de l'image : Bridgeman Images (Collection of the Earl of Pembroke, Wilton House)

Le portrait est aujourd'hui accompagné par celui du duc Charles III de Lorraine, otage de la cour de France, et élevé aux côtés du dauphin. 

 

 

François II par Léonard Limousin (musée du Louvre)Portrait du dauphin François par Léonard Limosin

Source : Insecula (Paris, musée du Louvre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18 septembre 2007

Les portraits de François II Fils aîné d'Henri

Les portraits de François II

Galerie de François IIFils aîné d'Henri II, François est un roi de France qui n'a pas vécu longtemps. Mort à l'âge de seize ans, il n'a pas laissé beaucoup d'images de lui.

Appelé à monter un jour sur le trône, il est d'abord portraituré durant son enfance comme dauphin de France, héritier de la couronne. Il devient roi en juillet 1559 et meurt seize mois plus tard.

D'abord marqué par la répression, on oublie trop souvent que son règne fut sous l'action politique de Catherine de Médicis, le début de l'instauration d'un dialogue envers les tenants du calvinisme.

14 septembre 2007

La remise en question d'un prétendu portrait de Jeanne d'Albret


Prortrait dit de Jeanne d'AlbretIl existe au musée Condé à Chantilly un portrait de Jeanne d'Albret, reine de Navarre dont l'identification mérite d'être réétudiée.

Le portrait représente une dame probablement mariée, âgée de 35 à 45 ans. C'est une femme d'un important lignage appartenant vraisemblablement à la cour de France. La coiffure appartient aux années 1560 mais la collerette appartient davantage à la première moitié des années 1570.

Or cette description peut difficilement désigner la reine de Navarre.

 * En 1570, Jeanne d'Albret est veuve depuis huit ans. Ses portraits la représentent en noir portant le voile et le chaperon noir, ce qui n'est pas le cas ici.

 * Deuxièmement, la femme représentée ici est assez loin d'être la protestante puritaine que fut Jeanne d'Albret. Le portrait représente davantage une femme de la cour habillée à la mode du temps.

 * comparaison du portrait de la dame avec un portrait de JeanneTroisièmement, le portrait ne ressemble pas à Jeanne d'Albret. La dame n'a ni son nez prédominant, ni ses petits sourcils droits et rectilignes. Son visage est moins allongé que celui de Jeanne d'Albret.

Du costume au visage, je ne vois rien qui puisse être rapproché du portrait de Chantilly.

 

 

 Deux portraits de la reine Jeanne

 

Diane de FranceAlors qui est donc cette dame ? Je propose de donner un nom : Diane de France, fille illégitime de Henri II.

Sur un portrait plus tardif, datée d'environ 1577, Diane est représentée avec des traits assez semblables à ceux de la dame de Chantilly, mais en plus accentués.

Il reste à confirmer la chose.

 

13 septembre 2007

Le montage des portraits au XIXe siècle


Voici un exemple qui montre qu'il faut prendre avec beaucoup de prudence les portraits historiques du XIXe siècle.

Portrait dit du cardinal de LorraineIl s'agit d'un tableau appartenant à la galerie historique du château d'Eu, commandée par le roi Louis-Philippe (voir la notice sur la base Joconde). Le personnage est censé représenter le cardinal de Lorraine (celui assassiné à Blois en 1588 sur l'ordre d'Henri III). Mais en regardant l'habit, on constate que le personnage ne porte pas le costume pourpre des cardinaux.

En réalité, l'artiste a représenté le duc de Mayenne, le frère du cardinal en question. Il a peut-etre pris en modèle un portrait de Mayenne comme en possède le musée de Versailles, et pour lui donner un caractère ecclésiastique, il a simplement rajouté sur sa tête une calotte pourpre.

Manquait-il un modèle à l'artiste ? c'est possible. Il existe pourtant un très beau portrait du cardinal de Lorraine à l'hôtel de Soubise à Paris.

Il existe également au château de Blois un tableau où sont représentés les trois frères Guise (ci-dessous) : Charles duc de Mayenne, Henri duc de Guise et Louis cardinal de Lorraine. L'artiste a donc repris les traits de celui qui se trouve à gauche pour représenter celui qui se trouve à droite. Curieux, non ?

Les Guise

15 août 2007

Louise de Lorraine-Vaudémont (1553-1601)


Fille du comte de Vaudémont, la reine Louise appartient à la branche cadette d'une dynastie étrangère : la maison ducale de Lorraine (bien que sous influence française, la Lorraine est à l'époque un pays indépendant). Alors que son rang modeste ne la prédisposait pas à devenir reine de France, c'est Louise que le jeune Henri III choisit pour femme. Plutôt que de faire un mariage qui soit avantageux pour le royaume, le roi a préféré prendre une épouse qui fusse à sa convenance ; Louise lui avait laissé une bonne impression lorsqu'il l'avait rencontré à la cour de Nancy à l'automne 1573. Ce mariage basé sur les sentiments est exceptionnel dans l'histoire moderne de la Couronne de France.

 

Louise, bnfPortrait de la reine Louise effectué d'après un dessin de Jean Decourt1 et aujourd'hui conservé à la Bibliothèque nationale de France

Source de l'image : Gallica 

Le dessin est la copie d'un original perdu. Il représente Louise dans un habit assez riche fait d'une multitude de perles ; pour cette raison, on peut penser qu'il a peut-être été réalisé à l'occasion de son avènement comme reine de France ; ses noces eurent lieu le 15 février 1575 ; deux jours plus tôt, son époux avait été sacré à Reims. Louise aurait donc ici 22 ans.

Elle porte une coiffure en raquette selon la mode des années 1570 ; sa collerette largement ouverte annonce les grandes collerettes qui, dans le dernier quart de siècle, se dressent en hauteur derrière la tête.

C'est l'image de son premier portrait officiel, reproduit à de multiples reprises (voir les peintures et tapisseries ci-dessous).

 

Louise de Lorraine, BnFLouise, BnFIl existe à la BnF deux autres dessins de la reine, mais leur identification n'est pas assurée. Le premier (image de gauche ci-contre), est un très beau dessin de Jean Decourt2,3. A défaut de ressemblance évidente, l'historienne Alexandra Zvereva l'identifie plutôt à une dame anonyme de la cour ; cela semble faire sens au regard du voile noir porté à l'arrière de la tête. Le crayon suivant (2e image à droite) représente une dame revêtue d'une collerette fermée autour du cou dans un style qui est celui du milieu des années 1570. La coiffure annonce l'élévation capillaire des années 1580. Ici aussi, l'identification à la reine Louise reste à confirmer, car les portraits peints qui existent aujourd'hui semblent prendre exclusivement en modèle le tout premier dessin. Source des images : GallicaGallica

 

Louise of Lorraine, Krakow, NMsmPortrait de la reine Louise peint d'après le dessin de Jean Decourt et conservé au musée national de Cracovie en Pologne

Source des images et localisation : (Cracovie, National Museum) ; Christie's (Vente du 16 novembre 2023).

Le portrait présente beaucoup de similarités avec le dessin de la BnF, en particulier dans l'agencement de la collerette qui est accompagnée d'un grand voile transparent disposé en deux arcs au-dessus des épaules.

Il a l'intérêt de compléter le dessin en dotant l'habit de manches en forme de gigot.

 

 

 

Louise de Lorraine PologneLouise, Kunsthistorisches_museumLouise_de_Lorraine_artnetDe ce modèle découlent plusieurs portraits semblables mais de qualité inégale. Le premier portrait à droite est la reproduction d'une peinture disparue pendant la Seconde Guerre mondiale. L'image est tirée d'une photographie prise avant le conflit.

Ce sont probablement des images issus d'anciennes galeries de portraits (des illustres).

Source des images : Wikimedia commons (Catalogue of paintings removed from Poland by the German occupation authorities during the years 1939-1945. 1, Foreign paintings, Ministry of Culture and Art, Warsaw 1950) ;  Artnet (collection privée) ; (Vienne, Kunsthistorischesmuseum) ;

 

Louise de Lorraine

Portrait de la reine Louise conservé au musée des Beaux-arts des Houston aux États-Unis

Source de l'image : Googleartproject (Houston, museum of Fine Arts)

C'est l'un des plus beaux portraits peints de la reine Louise. Il semble reprendre le dessin de la BnF, mais l'orientation des godrons de la collerette rapelle le deuxième dessin. Il s'agit d'un habit du début du règne car la collerette ne s'ouvre pas encore à plat en éventail derrière la tête.

Ce qui est exceptionnel dans ce tableau c'est le cadre élargi à la robe, laissant apparaître les détails luxueux de ses broderies.

Le reine porte un costume qui marque le point de départ de la mode de la cour d'Henri III : coiffure en raquette, forme arrondie des godrons, épaulettes massives garnies de noeuds de papillon, forme volumineuse des manches et de la robe (mais dans une proportion encore mesurée à l'égard de la mode les années suivantes).

L'histoire de ce portrait reste à faire.

 

Jean_Decourt_-_Catherine_de_Médicis_entourée_de_ses_filsPortrait en pied de la reine Louise sur une enluminure de Jean Decourt représentant les membres de la famille royale


Source de l'image : Christie's (Vente du 16 novembre 2023).

Selon l'historienne Alexandra Zvereva qui l'attribue au peintre Jean Decourt, la miniature serait extraite d'un livre (de poche) ayant appartenu ou commandé par la reine-mère Catherine4

La disposition vestimentaire reprend le portraits de Cracovie. Les manches de la reine sont ici aussi en gigot. Son grand voile transparent tombe dans le dos et descend le long de sa robe.

Louise_de_Lorraine_Christies_mai_2020Tapisserie des ValoisSource des images : (Cambridge, The Fitzwillliam museum) ; (Christie's, vente online du 13-29 mai)

 

 

 

 

 

 

 

Tapisserie des ValoisPortrait de la reine Louise sur la tapisserie des Valois conservée à la Galerie des Offices de Florence

Source : Oriane BEAUFILS (dir.), La Tenture des Valois : tisser les fêtes de Catherine de Médicis, Paris, Editions Liénart, 2022

Louise est représentée en pied, avec son époux. Cette représentation du roi et de la reine, seuls sur le premier plan de la tapisserie, est une image presque inédite d'un couple royal placé côte à côte. Elle nous offre l'image d'un couple uni  et nous renvoie à cette réalité exceptionnelle dans la longue tradition des mariages arrangés : le roi et la reine se vouaient une amitié sincère. Et pourtant, pour Louise, l'union avec Henri III ne fut pas tous les jours, heureuse.

Après une fausse couche survenue quelques mois après son mariage, la reine perdit vite l'espoir de mettre au monde un héritier mâle. Ce fut le drame de sa vie. Craignant la séparation, et s'estimant être l'unique responsable de l'infécondité de son couple, elle était sujette à des périodes d'abattement que nous pourrions qualifier de dépression.

La tapisserie des Valois, les joutes nautiques de FontainebleauAprès les premiers mois d'amour passionnel, Louise dut également supporter les infidélités de son mari. Mais en dépit de  ses passades, le roi eut un comportement surprenant sinon exemplaire (à comparaison de ses successeurs). Cherchant toujours à ménager l'amour-propre de son épouse, il refusa toujours de se donner une maîtresse officielle et implorait le pardon de la reine lorsque celle-ci était mise au courant de ses écarts. Le roi l'emmenait régulièrement danser dans les bals et visiter les foires. Il la réconfortait à chacune de ses périodes mélancoliques et l'entretenait dans son intimité comme aucun autre roi n'avait coutume de le faire.

Après plusieurs années de remise en question, le couple royal paraissa plus lié que jamais face à l'adversité et aux conséquences politiques de leur stérilité. Profondément dévôt, il se réfugia dans les  secours de la religion et leur union prenait l'apparence d'un sacrifice christique.

IMG_20231203_120740Louise apparaît également sur les tapisseries des Valois, à côté de sa soeur Marguerite. Les deux soeurs se tiennent la main, mais Marguerite serait représentée de dos.

 

La tapisserie des Valois, le tournoi Source : Scalarchives et exposition Caterina e Maria de' Medici ; donne al potere 2008-2009(Florence, musée des Offices)

 

 

 

 


 

Louise_de_Lorraine_AgorhaPortrait de Louise de Lorraine peint vers 1580 environ et dont la localisation est inconnue

Source de l'image : AGORHA ; (Paris, musée du Louvre)

Ce très beau portrait de la reine Louise présente la reine dans une mode plus moderne que les précédents. La collerette est désormais composée de plis plats et largement ouverte en éventail.

Louise_de_Lorraine_LouvreLe musée du Louvre conserve une réplique identique mais de moins bonne facture.

  

 

 

 

 

Louise de Lorraine par Jean RabelPortrait de Louise de Lorraine réalisé et édité par Jean Rabel

Source de l'image et localisation : (Cambridge, The Fitzwillliam museum)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

Louise de Lorraine 1581 par Leonard GaultierLouise de Lorraine 17eLe portrait de Rabel existe sous des variantes différentes. Il avait été gravé par Léonard Gaultier en 1581 (ci-contre à gauche).

Source : (Paris, BnF) ; (Paris, BnF)

 

 

 

 


Louise de Lorraine (BnF)Portrait de la reine Louise peint en miniature dans le livre d'heures de Catherine de Médicis, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque nationale de France

Où sont passés les portraits peints de Louise de Lorraine ? Si beaucoup d'entre eux ont disparus, il existe heureusement des copies qui permettent de se faire une idée des originaux perdus. 

Le premier est une miniature peinte dans le livre d'heures de Catherine de Médicis, le second est une copie assez médiocre du XIXe siècle.

Existe t-il un dessin original ? Les deux copies permettent de s'en faire une idée. Louise de Lorraine porte une robe sans décolleté et des grappes de perles qui tombent au-dessus des oreilles. La fraise qu'elle porte semble rapprocher le tableau des années 1570, mais la coiffure, très moderne, annonce les années 1580.

 

Louise_EuLa très mauvaise copie du XIXe est une commande passée par le roi Louis-Philippe pour la décoration de son château d'Eu. Le portrait de la reine Louise disparu existait donc probablement à cette date, à moins que la copie n'ait été réalisée à partir d'une autre copie. Cela expliquerait la médiocrité du tableau. 

Source : (Paris, Bibliothèque nationale de France) ; Base Joconde (Eu, musée Louis-Philippe)

 

 

Louise de Lorraine, FlorencePortrait de la reine Louise peint en miniature et conservé à la galerie des Offices de Florence

Source des images : Florence, musée des Offices

Il s'agit d'une très belle image de la reine avec une grande collerette à godrons plats, ouverte devant la gorge. L'image représente la reine dans les années 1580.

Louise de Lorraine millon et associé avril 2007Louise de Lorraine, copie du XIXe siècle, VersaillesPlusieurs images proches de la miniature montrent qu'il existe un modèle aujourd'hui perdu. La première est une peinture tardive du XIXe siècle, aujourd'hui entreposée dans les réserves du château de Versailles. La seconde est une copie d'époque comme on en trouve dans les collections privées et les galeries de portraits. 

 

Source des images : C. Constans, Musée national du château de Versailles, 3 vol, Paris, RMN, 1986  (Versailles, musée du château) ; Millon et associés (collection privée)

Louise de Lorraine par Léonard Gaultier (Louvre)Louise de Lorraine par Leonard Gaultier (BnF)L'image se retrouve sous forme d'estampe. Le graveur Léonard Gaultier en a réalisées plusieurs qui ont été éditées en pleine époque de la Ligue ; les deux gravures présentées ci-contre sont datées de 1588, année où la reine se retrouva prisonnière de la rebellion parisienne.

L'image de gauche se retrouve dans plusieurs collections institutionnelles (Osterreischiche Nationalbibliothek ; Bibliothèque nationale de France ; centre de recherche du château de Versailles).

 

Louise de Lorraine en médaillon (BnF)Source  des images : (Paris, BnF) ; Agence photographique de la Rmn (Paris, musée du Louvre) ; (Paris, BnF)

 

 

 

 

 

 

 

 

Louise de Lorraine-Vaudémont, Kusnthistorisches museumPortrait en pied de la reine Louise

Il s'agit d'un très beau tableau, malheureusement très abîmé. L'oeuvre n'est peut-être pas un original, mais reste très intéressante pour la recherche iconographique.

La reine est habillée selon la mode des années 1580. Elle porte sous sa robe un vertugadin et ses manches ont triplé de volume.

Source : (Vienne, Kunsthistorisches museum)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Louise de Lorraine apparaît dans les deux tableaux qui représentent la cour des Valois.

Henri III, Catherine de Médicis et Louise de Lorraine, extrait du Bal des noces du duc de JoyeuseDLes noces du duc de Joyeuseans Pavane à la cour d'Henri III, elle est assise à droite de la reine-mère.

 

Source : Marilena Ferrari ; (version du musée du Louvre ; version du château de Versailles)

 

 

 

 Bal à la cour d'Henri IIILouise de Lorraine dansant, détail du Bal à la cour d'Henri IIIDans Branle à la cour d'Henri III , Louise serait représentée en train de danser une ronde avec des membres de la cour.

Elle se tiendrait face au spectateur, le visage tourné vers lui. Comme le veut la mode dans les années 1580, elle porte une robe rouge à vertugadin (c'est-à-dire une robe qui est artificiellement arrondie en volume) et à corps piqué (qui lui donne une taille de guêpe). La collerette est largement ouverte sur la poitrine et les manches sont à crevés et ballonnées.

Le personnage qu'elle tient par la main droite serait le duc de Joyeuse, son beau-frère.

Source : Marilena Ferrari (Paris, musée du Louvre)

 


 

 

Louise de Lorraine (the Royal Collection)Portrait de la reine douairière Louise de Lorraine gravé par Léonard Gaultier

Source de l'image : The Royal Collection (Royaume-Uni)

Il s'agit de la dernière image de la reine Louise. Elle est représentée avec une coiffe de veuvage.

C'est une estampe qui se retrouve dans beaucoup de collections publiques (Centre de recherche du château de Versailles , The Royal Collection, Bibliothèque nationale de France, Osterreischiche Nationalbibliothek).

Elle a été reprise par Thomas De Leu mais avec beaucoup moins de précision (The Royal collection, The Fitzwilliam museum, Bibliothèque nationale de FranceOsterreischiche Nationalbibliothek)


 


Notes

1. Sur l'attribution, cf. la notice de l'oeuvre par Alexandra Zvereva dans Antoine Caron (1521-1599) : le théâtre de l'histoire, Catalogue d'exposition (Musée national de la Renaissance, château d'Ecouen, 5 avril-3 juillet 2023), Paris, Rmn-Grand Palais, 2023, p. 143 ; ainsi que la notice d'Alexandra Zvereva sur la miniature vendue en 2023 par Christie's  : https://www.christies.com/lot/lot-6451395

2. L'attribution à Jean Rabel a récemment été remise en cause par Marianne Grivel. Voir Marianne GRIVEL, « "Au sieur Rabel, parangon de la pourtraicture”. Nouvelles recherches sur les peintres-graveurs français de la fin du XVIe siècle : l’exemple de Jean Rabel », in H. Zerner et M. Bayard (dir.), Renaissance en France, renaissance française ?, Paris, 2009, p. 248-249.

3. Antoine Caron, Op. cit., p. 143.

4. Voir la notice d'Alexandra Zvereva sur https://www.christies.com/lot/lot-6451395

 

 Article modifié en mars 2020, septembre 2012, et novembre 2023

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