Les portraits des princes de France
Dans la famille royale, on peut distinguer deux types de princes : les aînés qui sont appelés à devenir roi et qui reçoivent à leur naissance le titre de dauphin et les cadets qui sont appelés à vivre dans l'ombre des premiers.
Des huit princes nés au XVIe siècle dans la famille des Valois, quatre sont devenus rois de France. La plupart pourtant n'étaient pas destinés à le devenir.
Les princes présentés dans cette catégorie sont ceux qui n'ont pas été rois mais qui auraient très bien pu l'être. Ils ont été généralement dotés d'un riche apanage et ont profité d'une influence considérable à la cour. Par les troubles qu'il a pu susciter, François duc d'Anjou est un personnage historique important qui a sa propre galerie iconographique. Il n'est donc pas présent dans cette catégorie.
Où nous retrouvons la princesse de Conti

Il s'agit d'un très beau portrait de Louise de Lorraine. Mais quelle Louise de Lorraine ? Il en existe plusieurs. On peut comprendre qu'il soit tentant d'y voir la reine Louise de Lorraine-Vaudémont (voir la base de données de Versailles et celle du British museum) mais le costume de la jeune fille représentée ne permet pas cette identification.
La gravure représente une fleur en bouton de la cour d'Henri IV. Or, qui d'autre que Louise-Marguerite de Lorraine, future princesse de Conti, fille de la duchesse de Guise peut incarner la beauté avec un tel éclat à la cour du Vert-galant ?
La coiffure semble dater le portrait vers 1597-1599, mais la jeune princesse n'avait qu'une dizaine d'années à l'époque. Comme la gravure ne mentionne pas son titre de princesse de Conti, elle a certainement été réalisée avant le mariage de la princesse en 1605, voire pour cette occasion.
Décidemment, la pauvre princesse est confondue souvent avec une autre. On se souvient que dans un précédent article, j'avais évoqué la confusion qui avait été faite à propos de l'un de ses portraits qu'on avait autrefois identifié à la reine Marie Stuart.
Après avoir consacré une première partie aux princesses de France de la seconde moitié du XVIe siècle, voici celles de la première moitié du siècle. Deux princesses en seront absentes : d'une part Claude de France parce que mariée à son cousin François, elle devient reine de France en 1515, d'autre part Louise de France, parce que cette première fille de François Ier et de Claude de France est morte à l'âge de trois ans.
La présence des ces princesses au sein de ce blog consacré aux derniers Valois m'a paru légitime. Certaines d'entre elles ont exercé une influence déterminante sur leurs contemporains et deux d'entre elles ont côtoyé l'époque des guerres de religion. Marguerite de France est morte en 1574 et Renée de France est morte à l'âge de 64 ans en 1575.
Le dauphin François (1518-1536)
Le dauphin François est le premier fils de François Ier. Fils adoré du roi et héritier du trône de France, il existe de nombreux portraits de lui malgré sa mort prématurée. Il meurt en 1536 à l'âge de 18 ans.
Portrait du dauphin François représenté vers 5-6 ans environ par Jean Clouet
Source des images : Agence photographique de la Rmn (Chantilly, musée Condé) ; Wikimedia (Anvers, Koninklijk museum)
Voir également la copie du musée de Philadelphie (Museum of Art)
Il existe dans les collections de la reine d'Angleterre un portrait plus âgé du dauphin. L'artiste a repris les traits du modèle précédent mais a changé le costume. A l'âge de 6-7 ans environ, comme la plupart des enfants de son âge, le dauphin abandonne la robe et le béguin pour s'habiller comme un garçon.
Source : (Royaume-Uni, The Royal collection)
Sur une miniature du musée Condé, le prince est représenté en compagnie de son père et de ses deux petits frères, mais ses traits ne sont pas individualisés.
Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)
Portrait du dauphin François à l'âge adulte
Source : Base Joconde (Chantilly, musée Condé)
Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)
Médaille en bronze représentant le dauphin François
Source : (Washington, National gallery of art)
Un portrait présumé du dauphin (ci-contre) existe dans le "recueil d'Arras", un recueil dont l'intérêt est qu'il contient une grand nombre de copies de portraits disparus. C'est le cas de ce portrait de François probablement fait à partir d'un dessin de Clouet aujourd'hui perdu. Si l'identification est juste, on notera la ressemblance frappante du prince avec son frère cadet Henri.
Source : A. Châtelet, J. Paviot, Visages d'antan : le recueil d'Arras, Lathuile, édition du Gui, 2007
Le profil de Chantilly a été repris dans le livre d'heures de Catherine de Médicis. Le dauphin François est représenté au centre de la miniature.
Le même profil a inspiré un portrait beaucoup plus tardif de la seconde moitié du XVIe siècle représentant le dauphin à cheval. Il est également à l'origine de l'image stéréotypée du prince dans la gravure au XVIIe siècle.
Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)
Portraits du dauphin François d'après un original peint par Corneille de Lyon vers 1536
Source des images : Agence photographique de la Rmn (Chantilly, musée Condé) et Corbis (Boston, Isabella Stewart Gardner museum) ; (Philadelphia, Museum of art)
Il devait exister plusieurs portraits du prince peints par Corneille de Lyon ou par son atelier. Dans son catalogue raisonné, Anne Dubois de Groër considère que le tableau du musée de Boston (en haut à droite) est celui qui présente le portrait le plus vraisemblable, celui de Chantilly ayant été fortement retouché1 (en haut à gauche).
Portrait du dauphin François par Corneille de Lyon, aujourd'hui conservé au musée de Brooklyn
Bien que de facture soignée, Anne Dubois de Groër considère que le tableau n'est pas du peintre2.
Son prototype a donné lieu à plusieurs répliques et copies. Il a notamment servi de modèle au portrait de la galerie des illustres du château de Beauregard (peinte au XVIIe siècle) (format rectangulaire ci-dessous à droite). L'existence de ces copies permet de donner un nom au portrait de Brooklyn qui à défaut d'inscription n'est pas formellement identifié (Son intitulé reste Portrait of a Gentleman with a Medallion).
Sources des images : (New York, The Brooklyn museum) ; Agence photographique de la RMN (Paris, musée du Louvre) ;Sothebys (Vente du 24 avril 2008 à Londres) ; Wikimedia Common Art Resource (Chateau de Beauregard) ; Mutualart (Vente du 23 février 2020)
Notes
1. Anne Dubois de Groër, Corneille La Haye, dit Corneille de Lyon, Arthéna, 1997, p. 136.
2. ibid, p. 237.
Charles de France (1522-1545)
Charles était le troisième fils du roi François Ier. A la mort de son aîné le dauphin François, c'est sur lui que le roi reporta son affection. Dans les années 1540, une rivalité importante devait opposer le prince Charles à son frère aîné Henri. Mais Charles mourut prématurément en 1545 à l'âge de 23 ans. Deux ans plus tard, Henri montait sur le trône.
Portrait de Charles de France à l'âge de 1 ou 2 ans environ
Charles est le troisième fils de François Ier. Il meurt en 1545 à l'âge de 23 ans.
La peinture est la reproduction exacte du dessin réalisé par Clouet.
Source: Rmn (Chantilly, musée Condé) ; Rmn (Orléans, musée des Beaux-arts)
Portrait de Charles par Jean Clouet
Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)
Source : Base Joconde (Chantilly, musée Condé)
Portrait de Charles par Corneille de Lyon
Le portrait de Corneille a été repris dans le livre d'heures de Catherine de Médicis. (concernant cette image, voir aussi la catégorie des erreurs).
Source : Corneille de Lyon (Florence, galerie des Offices)
Portrait d'un prince par Corneille de Lyon (Charles d'Orléans ?)
Il s'agit d'un portrait qui représente l'un des trois fils du roi François. Dans le catalogue raisonné de Corneille de Lyon, Anne Dubois de Groër l'identifie au dauphin François au lieu de l'identifier au prince Henri comme cela a été fait par le passé1. Mais la base Rmn ne l'identifie à aucun des deux fils aînés du roi. Elle l'identifie au plus jeune, le prince Charles (peut-être sur la base d'informations du musée Bonnat qui conserve le tableau).
Pour ma part, je ne peux que constater la ressemblance physique entre le portrait du musée Bonnat et celui du musée des Offices (voir plus haut). La gravure d'une médaille du XVIe siècle identifiée au prince Charles (Carolus Angol Dux) et reprenant le portrait du musée Bonnat nous pousse à favoriser cette hypothèse2.
Dans les années 1540, le prince Charles était appelé à jouer un rôle militaire et politique d'importance, ce qui devait le mettre en rivalité profonde avec son frère aîné le dauphin Henri.
Source : Rmn (Bayonne, musée Bonnat)
Estampes représentant Charles d'Orléans
Source : (Amsterdam, Rijksmuseum)
Source : (Amsterdam, Rijksmuseum)
Notes
1. Anne Dubois de Groër, Corneille La Haye, dit Corneille de Lyon, Arthéna, 1997, p. 135. L'argument que nous donne l'auteur au sujet du tempérament inexpressif du visage nous semble peu sérieux. On y lit en effet que le portrait du tableau correspondrait davantage au caractère taciturne de François et d'Henri qu'à celui de l'enjoué Charles. C'est donner beaucoup trop d'importance à l'essence réflectrice de la peinture d'une part et aux images d'Epinal d'autre part. A ce propos, dans sa récente biographie d'Henri II, Didier Lefur nous invite à nous méfier de l'historiographie traditionnelle qui présente le futur Henri II comme un triste sir.
2. Anne Dubois de Groër en fait mention aussi à la même page.
Marguerite d'Angoulême (1492-1549)
Portrait de Marguerite d'Angoulême
Marguerite était la grande soeur du roi François Ier. Elle était aussi son amie, sa confidente, son âme soeur. Bien qu'elle était, jeune femme, d'une grande timidité, elle fut une personnalité très importante de la vie culturelle et politique de la cour de son frère. Ils formaient un couple et malgré leurs divergences de vue croissantes, lui n'a jamais cessé de l'aimer et elle de le vénérer.
La médaille réalisée en 1504 la représente de profil. La jeune fille portraiturée avec précision n'a pas encore treize ans. C'est un bronze à mettre en rapport avec celui qui a été fait de sa mère, la jeune Louise de Savoie et avec celui de son frère.
Source : (Paris, BnF) Pour l'iconographie de Marguerite, voir Cécile Scailliérez, François Ier par Clouet, Rmn, Paris, 1996, p. 84-96
Portrait de Marguerite vers 1526
Il s'agit d'un portrait qui représente la princesse, veuve de son premier mari, le duc d'Alençon. Elle l'avait épousé à 19 ans en 1509. Charles d'Alençon était un prince de sang, dernier survivant de la branche des Valois-Alençon. Il était l'héritier de la couronne de France (jusqu'à la naissance du dauphin en 1518). Il était présent lors de la désastreuse bataille de Pavie mais ne fut pas fait prisonnier. Il mourut quelques semaines plus tard le 11 avril 1525.
A cette époque, en l'absence du roi prisonnier et de sa mère malade, Marguerite était responsable du royaume de France. Par la suite, elle chercha à libérer son frère et se déplaça personnellement en Espagne pour le retrouver, mais son ambassade auprès de l'empereur avec qui on pensa qu'elle se remarierait, fut un échec.
Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)
Portrait de Marguerite vers 1527
Il s'agit d'un portrait qui fait peut-être pendant au célèbre et monumental portrait de François Ier peint par les Clouet vers 1527. Son identification à Marguerite n'a pas toujours fait l'unanimité, car c'est un portrait particulier. Marguerite est notamment habillée à la mode italienne. Ce n'est pas courant dans l'art du portrait en France.
Si la datation - qui reste approximative - est bonne, le portrait représente Marguerite l'année de son mariage avec Henri d'Albret, roi de Navarre, un jeune homme qui a dix ans de moins qu'elle.
Source : Wikimedia (Liverpool, Walker art museum)
Portrait de Marguerite (ou Jeanne d'Albret ?)
Le portrait a aussi été identifié à Jeanne d'Albret, la fille de Marguerite née en 1528. Mais le physique semble plus proche de la mère, notamment dans la forme du visage que Jeanne avait plus allongée. Le portrait a été repris par Dumonstier
Source : (Paris, BnF) et (Paris, BnF)
Portrait de Marguerite par Clouet
Il s'agit du dernier portrait de la reine de Navarre. Repris et recopié à de nombreuses reprises, il est devenu au XVIe siècle son portrait officiel.
Source : Rmn et Rmn (Chantilly, musée Condé)
Il représente Marguerite dans les années 1540. Son sombre costume peut faire penser qu'elle est en deuil de son frère François (mort en 1547). Mais Marguerite avait très tôt adopté une vie quasi monastique. Elle vivait dans le recueillement, après s'être séparée d'un époux bien trop jeune pour elle.
On retrouve le portrait dans le livre d'heures de Catherine de Médicis. Le miroir qu'elle tient est une allusion à l'une de ses oeuvres, Le miroir de l'âme pécheresse. Marguerite était une femme de lettre. Les poèmes et les nouvelles qu'elle écrivait sont le reflet de ses réflexions sur l'existence humaine et la société.
Son rang lui permettait de protéger les intellectuels. Ceci explique les nombreuses représentations de la reine dans les ouvrages imprimés ou enluminés de son vivant.
Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)
Source : (Philip Moult Ltd) ; Source : (Paris, BnF)
Certains de ses ouvrages la représente alors qu'elle n'est seulement que duchesse d'Alençon (1509-1525). Mais sur les enluminures, son visage n'est pas toujours individualisé.
Source : (Paris, BnF) (Paris, BnF)
Plusieurs ouvrages des années 1540 montrent la reine de Navarre dans le même costume sombre et austère que celui porté dans les dessins de Chantilly.
Source : (Paris, BnF) Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)
Portrait de Marguerite de Valois dans Les vrais portraits des hommes illustres
Source de l'image : Exposition "An Earthly Paradise : The Art of Living at the French Renaissance Court" (Ithaca, Herbert F. Johnson Museum of Art)
Renée de France (1510-1575)
Portrait de Renée de France par Jean Clouet
Renée est la fille du roi Louis XII et de la reine Anne de Bretagne. La princesse n'a que cinq ans lorsque son père meurt. Elle grandit donc à la cour de François Ier sous la protection de la reine Claude sa soeur.
Dans la cadre des guerres d'Italie, elle est mariée en 1528 avec le prince Hercule d'Este, héritier du duché de Ferrare. Quand elle quitte la France, elle a à peine dix-huit.
Jean Clouet a réalisé son portrait quand elle était jeune fille. Il en existe plusieurs copies au musée du Louvre.
Le dessin a également servi de modèle pour la miniature de livre d'heures de Catherine de Médicis. Renée serait représentée au premier plan à droite.
Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)
Il existait jusqu'à récemment un livre d'heures dans lequel Renée était à plusieurs reprises représentée en orante. Malheureusement, l'ouvrage a été perdu lors d'une exposition réalisée en 1994.
Les images de ce livre que nous avons aujourd'hui, proviennent d'un fac-simile qui avait été commandé au moment de l'exposition par la Biblioteca Estense Universitaria de Modène. Voir le site suivant
Portrait dit de Renée de France par Corneille de Lyon (???)
Il existe à Versailles une réplique de médiocre qualité d'un portrait dit de Renée de France peint par Corneille de Lyon (image de gauche). Anne Dubois de Groer rappelle dans son catalogue raisonné du peintre l'incertitude qui entoure l'identification du tableau. Récemment, l'original est réapparu comme par enchantement sur le marché de l'art (image de droite). Le portrait est magnifique mais la comparaison entre le physique de la dame peinte par Corneille et celui de Renée dans le dessin de Clouet entretient un sérieux doute. Il n'est pas aisé de reconnaître les traits de la princesse. En outre, comment Renée aurait-elle pu se faire portraiturer par Corneille de Lyon sachant qu'elle a quitté la France dès 1528 et que la présence du peintre n'est pas attestée à cette date ?
Source : Base Joconde (Versailles, musée du château)
La problématique est la même pour un portrait de la bibliothèque protestante de Paris dont le style se rapproche beaucoup de celui de Corneille.
Source : Sylvie Le Clech, François Ier, Tallandier, 2006
Pour combler le manque iconographique, il ne nous reste plus qu'à nous tourner ailleurs. En dépit de la longévité de la duchesse de Ferrare, sa galerie iconographique s'arrête ici. Sa présence en Italie, l'originalité de ses convictions religieuses, son rôle politique à la cour de Charles IX après son retour en France en 1560 et ses liens de parenté avec les derniers Valois (dont elle est la tante) et avec les Guise (dont elle est pour certains la grand-mère), ne peuvent que nous encourager à croire qu'il existe encore d'autres portraits de Renée de France. A suivre.
Louis de France (1549-1550)
Louis de France est le deuxième fils de Henri II et de Catherine de Médicis. Né en février 1549, il meurt prématurément en octobre 1550. S'il existait des portraits originaux du jeune prince, aucun semble nous être parvenu (voir Les Clouet de Catherine de Médicis par Zvereva).
La seule image qui reste de lui serait une miniature du livre d'heures de Catherine de Médicis. La base de données de la BnF nous indique que le petit garçon aux mains jointes représente le futur Charles IX, mais on peut supposer qu'il s'agit plutôt du prince Louis. Catherine de Médicis a voulu avoir dans son livre d'heures, le portrait de tous ses enfants, or Charles IX est déjà représenté sur un autre folio. De plus, le jeune prince est ici représenté avec deux autres enfants de la reine morts en bas âge. L'artiste qui a peint le livre d'heures vers 1573 aurait donc regroupé sur une seule page les enfants de la reine morts prématurément
Remise en question d'un portrait de Charles IX
Il existe au musée des Arts et de l'Enfance de Fécamp un portrait représentant selon la tradition le roi Charles IX (ci-contre). L'examen physionomique du portrait nous amène à douter de cette indentification. La comparaison du dessin avec celui de François Clouet représentant le jeune roi ne semble guère probante quant à la ressemblance physique des modèles. Ce qui met en cause le dessin, c'est aussi l'analyse du costume. Le petit garçon a les cheveux relevés comme le veut la mode sous Henri III. Il porte aussi un petit col rabattu qui se rapproche, par son allongement sur les côtés, davantage de la mode des années 1580-1590 que des années 1550-1560.
Existe t-il sous Henri III des jeunes princes dans l'entourage royal qui puissent correspondre au petit garçon représenté ?
Peut-il s'agir du fils illégitime de Charles IX, Charles de Valois. Le prince étant né en 1573, l'identification est possible. Il existe une estampe du dénommé bastard qui n'est pas sans rappeler le dessin au niveau de la physionomie (ci-dessous) :
Il s'agit d'une composition assez simple, sans grand relief, mais les traits du jeune homme semblent être quasiment les mêmes que ceux du dessin de Fécamp. Si le costume n'avait pas été si différent, nous aurions pu affirmer la liaison entre les deux portraits sans aucun doute possible. On remarquera toutefois sur les deux portraits, la même absence d'épaulettes (aspect caractéristique de la mode Henri III) et la présence de gros boutons sur le pourpoint (idem).
Le portrait présumé de Charles IX du musée de Fécamp représenterait en réalité son fils ? C'est une hypothèse dont on peut considérer la probabilité comme étant importante.
Source : Base Joconde (Fécamp, musée des Arts et de l'Enfance) ; (Vienne, Osterreichische nationalbibliothek)