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Les Derniers Valois
23 décembre 2009

Marguerite d'Angoulême (1492-1549)


Marguerite d'Angoulême en 1504Portrait en médaillon de Marguerite d'Angoulême

Marguerite était la grande soeur du roi François Ier. Elle était aussi son amie, sa confidente, son âme soeur. Bien qu'elle était, jeune femme, d'une grande timidité, elle fut une personnalité très importante de la vie culturelle et politique de la cour de son frère. Ils formaient un couple et malgré leurs divergences de vue croissantes, lui n'a jamais cessé de l'aimer et elle de le vénérer.

La médaille réalisée en 1504 la représente de profil. La jeune fille portraiturée avec précision n'a pas encore treize ans. C'est un bronze à mettre en rapport avec celui qui a été fait de sa mère, la jeune Louise de Savoie et avec celui de son frère.

Source de l'image : (Paris, BnF) ; autre exemplaire : MedFr13 (musée des Beaux-arts de Lyon)

Pour l'iconographie de Marguerite, voir Cécile Scailliérez, François Ier par Clouet, Rmn, Paris, 1996, p. 84-96

Marguerite vers 1526, musée CondéPortrait de Marguerite vers 1526

Il s'agit d'un portrait qui représente la princesse, veuve de son premier mari, le duc d'Alençon. Elle l'avait épousé à 19 ans en 1509. Charles d'Alençon était un prince de sang, dernier survivant de la branche des Valois-Alençon. Il était l'héritier de la couronne de France (jusqu'à la naissance du dauphin en 1518). Il était présent lors de la désastreuse bataille de Pavie mais ne fut pas fait prisonnier. Il mourut quelques semaines plus tard le 11 avril 1525.

A cette époque, en l'absence du roi prisonnier et de sa mère malade, Marguerite était responsable du royaume de France. Par la suite, elle chercha à libérer son frère et se déplaça personnellement en Espagne pour le retrouver, mais son ambassade auprès de l'empereur avec qui on pensa qu'elle se remarierait, fut un échec.

Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)

 

Marguerite vers 1527, LiverpoolPortrait de Marguerite vers 1527

Il s'agit d'un portrait qui fait peut-être pendant au célèbre et monumental portrait de François Ier peint par les Clouet vers 1527. Son identification à Marguerite n'a pas toujours fait l'unanimité, car c'est un portrait particulier. Marguerite est notamment habillée à la mode italienne. Ce n'est pas courant dans l'art du portrait en France.

Si la datation - qui reste approximative - est bonne, le portrait représente Marguerite l'année de son mariage avec Henri d'Albret, roi de Navarre, un jeune homme qui a dix ans de moins qu'elle.

Source : Wikimedia (Liverpool, Walker art museum)

 

Marguerite d'Angoulême, repris par Dumonstier, BnFMarguerite d'Angoulême, BnFPortrait de Marguerite (ou Jeanne d'Albret ?)

Le portrait a aussi été identifié à Jeanne d'Albret, la fille de Marguerite née en 1528. Mais le physique semble plus proche de la mère, notamment dans la forme du visage que Jeanne avait plus allongée. Le portrait a été repris par Dumonstier

Source : (Paris, BnF) et (Paris, BnF)

 

 

 

Marguerite d'AngoulêmeMarguerite d'AngoulêmePortrait de Marguerite par Clouet

Il s'agit du dernier portrait de la reine de Navarre. Repris et recopié à de nombreuses reprises, il est devenu au XVIe siècle son portrait officiel.

Source : Rmn et Rmn (Chantilly, musée Condé)

 

 

 

Marguerite d'Angoulême, reine de NavarreMarguerite d'Angoulême, musée Condé

Il représente Marguerite dans les années 1540. Son sombre costume peut faire penser qu'elle est en deuil de son frère François (mort en 1547). Mais Marguerite avait très tôt adopté une vie quasi monastique. Elle vivait dans le recueillement, après s'être séparée d'un époux bien trop jeune pour elle.

 

 

 

Marguerite dans le livre d'heures de Catherine de MédicisOn retrouve le portrait dans le livre d'heures de Catherine de Médicis. Le miroir qu'elle tient est une allusion à l'une de ses oeuvres, Le miroir de l'âme pécheresse. Marguerite était une femme de lettre. Les poèmes et les nouvelles qu'elle écrivait sont le reflet de ses réflexions sur l'existence humaine et la société. 

Son rang lui permettait de protéger les intellectuels. Ceci explique les nombreuses représentations de la reine dans les ouvrages imprimés ou enluminés de son vivant.

 

Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)

Source : (Philip Moult Ltd) ; Source : (Paris, BnF)

 

Marguerite dans YsambertLa duchesse d'Alençon dans une scène de dédicaceCertains de ses ouvrages la représente alors qu'elle n'est seulement que duchesse d'Alençon (1509-1525). Mais sur les enluminures, son visage n'est pas toujours individualisé.   

 

Source : (Paris, BnF) (Paris, BnF)

 

 

 

MargueritePlusieurs ouvrages des années 1540 montrent la reine de Navarre dans le même costume sombre et austère que celui porté dans les dessins de Chantilly.

Marguerite d'Angoulême dans La CocheMarguerite d'Angoulême dans La CocheSource : (Paris, BnF)   Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)

 

 

 

Marguerite_de_valois_museumconrellePortrait de Marguerite de Valois dans Les vrais portraits des hommes illustres

Source de l'image : Exposition "An Earthly Paradise : The Art of Living at the French Renaissance Court" (Ithaca, Herbert F. Johnson Museum of Art)

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