Charles de France (1522-1545)
Charles était le troisième fils du roi François Ier. A la mort de son aîné le dauphin François, c'est sur lui que le roi reporta son affection. Dans les années 1540, une rivalité importante devait opposer le prince Charles à son frère aîné Henri. Mais Charles mourut prématurément en 1545 à l'âge de 23 ans. Deux ans plus tard, Henri montait sur le trône.
Portrait de Charles de France à l'âge de 1 ou 2 ans environ
Charles est le troisième fils de François Ier. Il meurt en 1545 à l'âge de 23 ans.
La peinture est la reproduction exacte du dessin réalisé par Clouet.
Source: Rmn (Chantilly, musée Condé) ; Rmn (Orléans, musée des Beaux-arts)
Portrait de Charles par Jean Clouet
Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)
Source : Base Joconde (Chantilly, musée Condé)
Portrait de Charles par Corneille de Lyon
Le portrait de Corneille a été repris dans le livre d'heures de Catherine de Médicis. (concernant cette image, voir aussi la catégorie des erreurs).
Source : Corneille de Lyon (Florence, galerie des Offices)
Portrait d'un prince par Corneille de Lyon (Charles d'Orléans ?)
Il s'agit d'un portrait qui représente l'un des trois fils du roi François. Dans le catalogue raisonné de Corneille de Lyon, Anne Dubois de Groër l'identifie au dauphin François au lieu de l'identifier au prince Henri comme cela a été fait par le passé1. Mais la base Rmn ne l'identifie à aucun des deux fils aînés du roi. Elle l'identifie au plus jeune, le prince Charles (peut-être sur la base d'informations du musée Bonnat qui conserve le tableau).
Pour ma part, je ne peux que constater la ressemblance physique entre le portrait du musée Bonnat et celui du musée des Offices (voir plus haut). La gravure d'une médaille du XVIe siècle identifiée au prince Charles (Carolus Angol Dux) et reprenant le portrait du musée Bonnat nous pousse à favoriser cette hypothèse2.
Dans les années 1540, le prince Charles était appelé à jouer un rôle militaire et politique d'importance, ce qui devait le mettre en rivalité profonde avec son frère aîné le dauphin Henri.
Source : Rmn (Bayonne, musée Bonnat)
Estampes représentant Charles d'Orléans
Source : (Amsterdam, Rijksmuseum)
Source : (Amsterdam, Rijksmuseum)
Notes
1. Anne Dubois de Groër, Corneille La Haye, dit Corneille de Lyon, Arthéna, 1997, p. 135. L'argument que nous donne l'auteur au sujet du tempérament inexpressif du visage nous semble peu sérieux. On y lit en effet que le portrait du tableau correspondrait davantage au caractère taciturne de François et d'Henri qu'à celui de l'enjoué Charles. C'est donner beaucoup trop d'importance à l'essence réflectrice de la peinture d'une part et aux images d'Epinal d'autre part. A ce propos, dans sa récente biographie d'Henri II, Didier Lefur nous invite à nous méfier de l'historiographie traditionnelle qui présente le futur Henri II comme un triste sir.
2. Anne Dubois de Groër en fait mention aussi à la même page.