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Les Derniers Valois
26 mai 2007

Le prince des Pays-Bas


François d'AnjouPour convaincre les hommes des Pays-Bas à adopter François pour nouveau souverain, une série de gravures a été imprimée pour diffuser son image.

On le représente alors à son avantage, comme ici, sur un cheval cabré.

En 1582, François entreprend un tour des villes de son nouveau pays. Après un séjour de quelques mois auprès de sa soupirante anglaise, en février 1582, il débarque en Flandre.

 

Au cours de son parcours royal, il assistera impuissamment à la reprise en main du pays par les Espagnols. François sera aussi confronté à l'hésitation de ses sujets partagés entre francophobie et hispanophobie et au manque de soutien du roi de France et de la reine d'Angleterre.

Source : Fr. Yates, Op.cit.

 

Franciscus Valesius DPortrait de François d'Anjou, par Hans Liefrinck

Source : (Londres, British museum)

 

 

 

 

PORT_00038135_02 mw127911François d'Anjou Il existe aussi un certain nombre de portraits gravés. En voici une sélection, les autres laissant beaucoup à désirer.

Source : (Osterreichische nationalbibliothek) (National portrait gallery) (Osterreichische nationalbibliothek)

 

 

L'entrée de François d'Anjou à AnversEntrée de François d'Anjou à Anvers le 19 février 1582

Son Entrée dans la ville d'Anvers se déroule selon un cérémonial bien déterminé. Le prince suit un long parcours à travers la ville. Il est en costume de sacre sous un dais porté par six hommes.

Comme il est de coutume, l'Entrée s'accompagne d'une publication d'un texte accompagné d'illustrations qui raconte le déroulement de la journée.

 

La Joyeuse entrée de Francois à AnversIl existe au Rijksmuseum un très beau tableau représentant l'Entrée de François. Il montre que ce fut pour les habitants de cette grande et riche cité du Nord, un véritable jour de fête.

Source : (Amsterdam, Rijksmuseum)

 

François de Valois à la messe par Bol, Hans (1534-1593)Représentation de François d'Anjou à la messe, dans une miniature du livre de prières du duc d'Anjou.

François est représenté à genoux sur un prie-Dieu, les mains jointes derrière un prêtre qui dit la messe.

François était accusé en France d'être un catholique assez tiède, voire même d'avoir adhéré secrètement à la Réforme. Mais en Angleterre et aux Pays-Bas, on lui reprocha son catholicisme. Sa religion porta préjudice au projet d'alliance anglaise et limita sa popularité en Flandre. Lors de son séjour à Anvers, l'ouverture d'une église pour le service du duc provoqua du ressentiment chez les habitants de cette cité protestante.

François mourut le 10 juin 1584, à trente ans, sans jamais avoir été marié.

Source : (Paris, BnF)

 

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26 mai 2007

Portrait au crayon de François d'Anjou attribué à

Dumonstier_Atelier_Bildnis des Francois-Hercule de Valois_Mutualartv2Portrait au crayon de François d'Anjou attribué à l'atelier d'Étienne Dumonstier vers 1580

Source de l'image : Dorotheum (Vente du 4 avril 2023 à Vienne)

C'est un très beau dessin représentant François habillé à la mode du temps : une toque haute (placée de biais sur le front pour cacher un début d'alopécie ?), une boucle d'oreille, une large fraise godronnée et un pourpoint bouillonné, à manche ballonné et à panseron. Cet habit montre que François s'incrit pleinement dans la mode de la cour en dépit de son positionnement politique contre les "mignons" d'Henri III.

François est un allié des protestants et la force qui fédère les oppositions. Ce rôle de candidat contestaire, François l'assume pleinement, bien que lui-même fasse partie du sythème et de son organisation clientéliste.

 

 

 

 

Francois Anjou, KHMPortrait en pied de François d'Anjou aujourd'hui conservé au Kunsthistorischesmuseum à Vienne

Source de l'image : (Vienne, Kunsthistorichesmuseum)

On retrouve le portrait de François dans plusieurs galeries de portraits d'hommes illustres. Celui-ci appartenait à un archiduc d'Autriche.

Le prince est revêtu d'un plastron et porte le bâton de commandement militaire. La présence de la rondache a ses pieds, et d'un casque empanaché montre qu'il s'agit d'un costume de représentation, utilisé pour les parades.

Le portrait de François se retrouve également dans plusieurs galeries de portraits de chateaux particuliers français. Ci-dessous à gauche, celui de la galerie du château de Saint-Germain-Beaupré (aujourd'hui exposé au château de Blois).

Source : J-P. Barbier-Muller, La parole et les armes, chronique des guerres de religion en France (1562-1598), Hazan, 2006 (Blois, musée du château)

Source : Histoire d'Alençon (Alençon, musée des beaux-arts et de la dentelle) ; Gazette Drouot (Vente de Remy Lefur, du 26 mars 2020, à Paris) ; BeniCulturali (Château royal de Racconigi)

 

 

 

 

François d'AnjouFrançois d'Anjou, château de BloisAlençon_Auction Art Rémy Le Fur & Associé_2014_03

Ritratto di Francesco Ercole di Valois-Angoulême_Beni Culturali_Castello Reale - Copie

Alencon


 

 

 

 

 

 

 

Mr le Duc Danjou - British museumPortrait posthume du duc d'Anjou publié par l'artiste ligueur Pierre Gourdelle

 

Les gravures françaises ont laissé une image beaucoup moins séduisante que les miniatures idéalisées de Nicholas Hilliard.

Sur ce portrait édité après la mort du duc d'Anjou, le graveur Gourdelle a fait représenter le prince avec les marques de la petite vérole qui depuis l'âge de ses dix ans, défiguraient son nez (détail ci-dessous). Mais le portrait est encore "convenable" sur le plan esthétique, à comparaison d'autres gravures beaucoup moins réalistes (voir la galerie de portraits ci-dessous).

nez vérolé

Source : (Londres, British museum)

François par Rabel BnFFrançois par Hogenberg OBNFrançois d'Anjou OBN

 

 

François d'Anjou par Thomas de Leu

 

 

 

 

 

 

 

Source : Gallica (Paris, Bnf) ; Digitaler Portraitindex (Vienne, Osterreichische nationalbibliothek) ; (Londres, British museum)

article modifié en avril 2014

26 mai 2007

Portrait de François d'Anjou par Nicholas

Anjou, Kunsthistorisches museumPortrait de François d'Anjou par Nicholas Hilliard

Entourée par des conseillers défavorables à la France, la reine Elisabeth d'Angleterre rechigna longtemps à prendre le duc d'Anjou pour époux. La politique antiprotestante de la cour des Valois et la guerre civile en France freinaient le projet d'une union entre les deux couronnes.

En 1577, le miniaturiste anglais Nicholas Hilliard débarque en France et se met temporairement au service du duc d'Anjou. Il est probable qu'il ait agi sur la recommandation de la reine Elisabeth qui aimait posséder le portrait de ses prétendants. Il n'est toutefois pas certain que la commande par la reine d'un portrait de François corresponde à la miniature ci-contre qui semble, au vu du costume, légèrement plus tardive1.

Source : (Vienne, Kunsthistorisches museum)

Anjou, fac-simile

Le projet d'un mariage franco-anglais reprit de la consistance en 1579 quand le prince se rendit en Angleterre et qu'il fit la connaissance de la reine. Jusqu'à présent, Elisabeth était déterminée à ne pas épouser un homme qu'elle n'avait jamais rencontré.

De ses premières entrevues avec Anjou, la reine semblait avoir été plutôt satisfaite. Le prince était appelé à revenir à ses côtés pour concrétiser leur mariage.   

Témoin de ces tractations conjugales, la reine Elisabeth possédait un livre de prières dans lequel se trouvait un portrait du duc d'Anjou. L'ouvrage a disparu, mais il en existe un vieux fac-simile en noir et blanc2 (ci-contre colorisé).

 

Anjou, musée CondéIl existait un autre portrait du duc d'Anjou réalisé par Nicholas Hilliard3 (ci-contre). Mais François d'Anjou n'est pas reconnaissable dans les traits physiques du modèle. On peut légitimement s'interroger de la justesse de cette identification (qui n'est pas sans rappeler un autre portrait, difficilement reconnaissable lui-aussi, que Nicholas Hilliard avait fait de Marguerite de Valois).

Peut-être s'agit-il d'un homme appartenant à l'entourage du duc d'Anjou (comme Bussy d'Amboise par exemple) ? 

Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)

 

 


 Notes

1. Erna Auerbach, Nicholas Hilliard, Londres, Routledge and Kegan Paul, 1961, p. 79 et  Raphaelle Costa de Beauregard, Nicholas Hilliard et l'imaginaire Elisabéthain, ed. CNRS, 1991, p. 12. La miniature a longtemps été identifiée à Walter Raleigh.

2. Erna Auerbach, op. cit., p. 77-78.

3. Erna Auerbach, op. cit., p. 74-75

26 mai 2007

Le duc d'Anjou


François_de_Valois_duc_d'AlençonPortrait au crayon de François d'Anjou par Pierre Dumonstier

Source de l'image et localisation : Gallica (Paris, Bibliothèque nationale de France)

Il s'agit peut-être d'un portrait réalisé au lendemain de la victoire que François remporte sur son frère Henri III. Avec ses alliés malcontents et protestants, il contraint le roi a signer l'édit de Beaulieu qui cède à François un nombre considérable d'avantages (1576).

François se soumet au roi mais reçoit en échange le duché d'Anjou en apanage. Désormais appelé duc d'Anjou, François fait son retour à la cour plus fort et plus puissant que jamais. Il devient un personnage incontournable, rivalisant avec le roi par son influence et son réseau de courtisans.

 

 

 

François d'AnjouLe dessin a servi à réaliser plusieurs portraits peints du prince.

Le costume n'est pas sans faire penser au portrait d'Henri III peint au début du règne et à celui du roi de Navarre peint vers 1576.

Le prince porte également le même type de pourpoint, le même collier et quasiment la même fraise que ceux portés dans le portrait précédent. Il ne serait pas étonnant que le portrait en soit une variante.

Ce tableau de très bonne facture (ci-contre), présente l'intérêt d'un cadrage plus élargi, ce qui permet de mieux apprécier le costume (le manteau et le haut-de-chausse).

François d'Anjou, miniature des OfficesFrançois, Victoria and Albret museumSource et localisation des images : Sotheby's ; Web gallery of art (Florence, galerie des Offices) ;(Londres, Victoria and Albert museum)

Biblio : Jean Adhémar, Les Clouet et la cour des rois de France, de François Ier à Henri IV, Paris, 1970 ;

P. Rosenberg, Pittura francese nelle collezioni publiche fiorentine, Firenze, Centro Di, 1977 (Florence, musée de Offices) 

 

 

Francois d'Anjou BeauregardFrancois_DrouotFrançois d'Alençon, Kunsthistorisches museumSource : (Vienne, Kunsthistorisches museum) ; Gazette Drouot (Mirabaud - Mercier, vente du 23 juin 2021 à Paris ) ; Wikimedia (Château de Beauregard)

 


 

 

 

 

François d'Anjou, extrait de la tapisserie des ValoisFrançois d'Anjou, extrait de la tapisserie des ValoisPortrait de François d'Anjou sur l'une des tapisseries des Valois

Le duc est représenté en armure devant un fond illustrant un combat équestre.

Source : Frances Yates, The Valois tapestries, 1959 (Florence, musée des Offices)  








François d'Anjou, extrait de la tapisserie des Valois, musée des OfficesLa reine margot et son frère François d'Anjou, musée des OfficesReprésentation de François d'Anjou et de sa soeur Marguerite de France, reine de Navarre sur l'une des tapisseries des Valois.

 

Contrairement à la précédente tapisserie, François est représenté en habit de cour. Il porte toujours une barbe légère et une petite moustache taillée.

Cette mise en scène, en toute apparence anodine, connote un dessein très politique. François était proche de sa soeur Marguerite. Comme elle, il était la victime des quolibets de la cour d'Henri III et les calomnies les avaient rapprochés.

L'éléphant d'Anvers, dans la tapisserie des Valois, musée des OfficesL'homme placé derrière eux sur la tapisserie n'a pas été identifié. Frances Yates qui a travaillé sur les tapisseries, a pensé qu'il pouvait s'agir d'un membre de la maison de Nassau. Protecteurs des Calvinistes aux Pays-Bas, les Nassau tentaient de libérer leur pays du joug espagnol et François était pressenti pour devenir leur nouveau souverain.

Sur le fond de la tapisserie, est représenté un spectacle mettant en scène un faux éléphant. Il pourrait s'agir d'un événement qui a eu lieu à Anvers en 1582, lors de l'Entrée de François. Ce n'est qu'une hypothèse. Les huit tapisseries ont pour point commun de représenter au premier plan des personnages qui n'ont pas de rapports temporels avec la scène représentée sur le fond.

Source : Fr. Yates, Op.cit. (Florence, musée des Offices) 

 

26 mai 2007

Le duc d'Alençon


Clouet_1572_Francois_dAnjou_Washington2

Portrait en pied du duc d'Alençon peint en 1572 et offert par Catherine de Médicis à la reine Elisabeth d'Angleterre1, aujourd'hui conservé à la National gallery of art de Washington

Source de l'image : (Washington, National Gallery of Art)

Ce tableau est l'un des plus beaux portraits des derniers Valois aujourd'hui existant pour cette époque. La qualité d'exécution, notamment dans le rendu du costume, confirme qu'il s'agit d'une oeuvre originale.

Comme les portraits français d'époque, en pied et en grandeur nature, sont rares dans les collections publiques, ce tableau est d'un intérêt exceptionnel.

Il est également intéressant pour l'histoire du costume (il est daté par une inscription en haut à gauche). Le jeune prince porte des hauts-de-chausses de forme trapézoïdale et une fraise dans la taille et la forme sont typiques de cette époque. La bosse du pourpoint au niveau du ventre annonce le volumineux panseron porté à la cour d'Henri III. 

Le tableau représente le duc d'Alençon à l'époque du massacre de la Saint-Barthélemy. C'est une période qui marque un tournant dans la vie de François. Longtemps resté dans l'ombre de ses frères et soeurs, il devient en 1572, le prétendant de la reine Elisabeth Ière d'Angleterre, après que son frère aîné Henri d'Anjou ait refusé de l'épouser l'année précédente. François d'Alençon devient ainsi le candidat tout désigné par la reine Catherine pour épouser la reine vierge. Ce serait dans le cadre de cette proposition d'alliance, que ce tableau aurait été offert à la reine d'Angleterre. 

Visage de François, extrait du tableauFrançois, prince consort de la reine d'Angleterre ? Malgré la grosse différence d'âge qui le sépare d'Elisabeth, François n'y est pas réfractaire.

L'année 1572 marque également le début de sa vie politique. Contre l'ascension du duc d'Anjou et l'action politique de la couronne pendant et après le massacre de la Saint-Barthélemy, François se place dans l'opposition, en se rapprochant des grands seigneurs catholiques, dits "malcontents" et des princes autrefois protestants, Condé et Navarre.

Il participe en 1573 au siège de la Rochelle que commande son frère Henri d'Anjou et planifie ses premiers projets d'évasion. Il envisage en effet de rejoindre la cour d'Angleterre qui soutient en secret les rochelais révoltés. 

 Francois_d_Anjou_Drouot_2012_05_30Portrait du duc d'Alençon vendu chez Drouot en 2012

Source de l'image : Alain.R.Truong (Drouot, vente du 30 mai 2012)

C'est une copie, plus affadie, du portrait de Washington (ci-dessus)

 

 

 

 

 

François d'AlençonPortrait du duc d'Alençon peint vers 1572 dans le livre d'heures de Catherine de Médicis

Source de l'image : (Paris, Bibliothèque nationale de France)

François est revêtu du manteau royal qu'il porte en tant que prince de la maison de France et la couronne ducale qu'il porte en tant que duc d'Alençon.

En pleine crise identitaire, le jeune prince devait après le massacre de la Saint-Barthélemy remettre brutalement en question l'autorité de sa mère. En 1574, il est à la tête d'un vaste complot qui a pour but le renversement de Catherine de Médicis et sa propre désignation comme héritier du trône à la place de son frère Henri parti rejoindre le trône de Pologne.

Par manque de coordination, la fronde des princes échoua lamentablement. François fut arrêté et son favori, La Mole, exécuté.

 

François assis à côté de ses frères, extrait de la fresque peinte par Vasari à RomeA cette époque, François est représenté par Vasari dans la fresque de la Sala Regia qui commémore le massacre de la Saint-Barthélemy (image ci-contre). Le peintre n'a jamais vu le prince mais pour l'exécution de sa fresque, il s'est fait envoyer à Rome son portrait. François est représenté assis à la droite de son frère le roi de Pologne.

 


Notes

1. Voir l'article écrit par Elizabeth Goldring dans The Burlington magazine, n°1211, volume CXLVI, février 2004. On y apprend que le tableau a été donné à la reine d'Angleterre au mois de mai 1572, par l'intermédiaire du comte de Leicester

Mise à jour de l'article le 18/10/2016

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26 mai 2007

François-Hercule


Hercule François; collection particulièreHercule, musée CondéPortrait du prince Hercule par François Clouet

 Sur ces portraits réalisés sous le règne d'Henri II, le petit Hercule ne paraît guère âgé de plus d'un an ou deux. Il porte encore la robe des garçons en bas âge.

Le dessin existe en plusieurs copies (voir celle de la BnF), mais on ne connaît pas sa version en peinture. Pour le deuxième portrait, c'est l'inverse, on a la peinture mais pas le dessin. Le petit chien que porte François est caractéristique des portraits d'enfants de cette époque. Il existe un portrait semblable de Charles IX enfant avec un petit chien dans les mains.

 Source : Rmn (Chantilly, musée Condé) et (Weiss gallery)

  

Hercule-François, BnFPortrait de François-Hercule dessiné par François Clouet vers 1561

Il s'agit probablement d'un dessin commandé par Catherine de Médicis au moment de l'avènement de Charles IX. C'est vers cette époque que le prince Hercule commence à être appelé François-Hercule (en mémoire de son frère François II qui vient de mourir ?!).

Le dessin suivant est peut-être légèrement plus tardif. Il a longtemps été identifié à Charles IX, alors que sur le site de la Royal collection, sa version peinte est identifiée à François II. Ce sont évidemment des erreurs. Iconographiquement, il est très facile de reconnaître François-Hercule grâce à ses joues bien rondes. On retrouve ce détail physionomique sur les portraits postérieurs.

 

Hercule-François, BnF François d'Alençon, The royale collection

Source : (BnF)

Source : Rmn (Paris, BnF) Source des images :  (Angleterre, the Royal Collection)

 

  

 

 

 

 

 

 

Corneille_de_Lyon_follower_-_Portrait_of_Francois,_Duke_of_AnjouFrancois_Clouet_-_Portrait_of_Hercule-François,_Duke_of_Alençon_and_of_Anjou_(1555-1584)_2017_CKS_13673_0011

2023_PAR_20692_0020_001(francois_clouet_et_atelier_portrait_en_buste_de_francois_hercule_de_fr121902) - CopieSource des images : Christie's (Vente du 7 décembre 2017à Londres) ; Millon (Vente du 23 mars 2017) ; Christies's (Vente du 15 juin 2023 à Paris)

 

 

 

 

 

 

 François vers 1561-1564La représentation de François en pied (ci-contre) est tiré d'un portrait de famille dans lequel sont également peints ses frères Charles et Henri et sa soeur Marguerite (voir le tableau en entier). Le portrait de François a a probablement pour modèle le dessin de la BnF (ci-dessus)

Comme sur le tableau, François était un peu en marge de la famille royale. Il n'accompagna pas le roi lorsque celui-ci entreprit son grand voyage à travers la France.

Défiguré par la petite vérole durant son enfance et doté d'un nez imposant, il n'était pas particulièrement gaté par la nature. 

 

 

 

 

 

François de France, musée du LouvrePortrait de François-Hercule peint vers 1565-1570

Vu le costume, ce portrait est beaucoup plus tardif que les précédents. Les traits du visage semblent reprendre en modèle ceux du dessin de la BnF.

Source : Rmn (Paris, musée du Louvre)

 

26 mai 2007

Les portraits de François de France (1555-1584)

Les portraits de François de France (1555-1584)

François d'AnjouCinquième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, François est le dernier-né de la famille royale. Longtemps négligé par les historiens, il est resté un personnage assez peu connu de l'Histoire de France.

Pourtant en tant qu'héritier et successeur potentiel du roi Henri III, il a tenu dans le royaume une place primordiale. Dans les années 1570, il se fait remarquer à plusieurs reprises en se rebellant contre son royal frère.

Appelé à monter sur le trône de France, à devenir prince consort d'Angleterre et souverain des riches Pays-Bas, François était devenu dans les années 1580, une figure internationale. Malheureusement, sa personnalité complexe lui fit échouer beaucoup de ses entreprises.

Galerie de portraits de François d'Anjou

4 mai 2007

Christine de Lorraine (1565-1637)


Christine de Lorraine, British museumChristine de Lorraine dans le livre d'heures de Catherine de MédicisPortrait de Christine de Lorraine

Christine est la fille de la duchesse de Lorraine Claude de France. A la mort de sa mère en 1575, elle est placée sous la tutelle de sa grand-mère Catherine de Médicis qui éprouvait pour elle beaucoup d'attachement. Christine grandit donc à la cour de France auprès de sa grand-mère qui l'élève.

Le portrait de la jeune fille réalisé  au début des années 1570 a été repris dans le livre d'heures de Catherine de Médicis.

Source : (Londres, British museum)

Source : (Paris, BnF)

Si la présence de Christine dans le livre d'heures de sa grand-mère révèle la proximité de ses liens avec elle, deux autres petites-filles de la reine-mère y sont également représentées. Il s'agit des deux petites infantes, Isabelle et Catherine qu'Elisabeth de France a eu de son mari Philippe II d'Espagne.

L'infante CatherineL'infante IsabellePortrait de l'infante Isabelle Claire Eugénie (à droite) et de l'infante Catherine Michelle (à gauche) dans le livres d'heures de Catherine de Médicis

La reine d'Espagne était morte en 1568 en laissant deux enfants en bas âge. Malgré la distance qui la séparait d'elles, Catherine de Médicis s'était toujours souciée de la santé de ses deux  petites-filles. N'ayant jamais eu l'occasion de les rencontrer, elle se faisait envoyer leurs portraits.

Après s'être portée candidate au trône de France en 1593, Isabelle gouvernera avec beaucoup de bon sens les Pays-Bas méridionaux (ancienne Belgique). Sa soeur Catherine deviendra duchesse de Savoie.

Source : (Paris, BnF) Source : (Paris, BnF)

 

Christine de LorrainePortrait de Christine de Lorraine par Thomas de Leu

Plusieurs gravures témoignent de l'importance de cette princesse et de sa présence à la cour d'Henri III. On la désignait alors sous l'appellation de "princesse de Lorraine" (il ne faut pas la confondre avec la duchesse de Joyeuse, sa cousine, elle aussi, princesse de Lorraine ; c'est une erreur d'identification qu'on retrouve souvent).

SLa princesse de Lorraineource des images : (Londres, British museum) ; (Vienne, Osterreichische bibliothek)

blanc

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Christine_Bal_des_nocesOn retrouve Christine de Lorraine dans le tableau du Bal des noces du duc de Joyeuse (1581).

A cette époque, Christine est déjà représentée malgré ses 16 ans comme une femme de la cour de France, avec les cheveux relevés à la mode du temps, la grande fraise godronnée, les manches ballonnées et le fameux vertugadin en bourrelet qui donne du volume à la robe.

Elle est accompagnée du duc de Mercoeur, son cousin (et aussi le demi-frère de la reine Louise).

Source des images : (Versailles, musée du château)

 

blanc

 

 

 

 

 

 

Henri III, Christine de Lorraine et Catherine de Médicis, détail du Bal à la cour de Henri IIIOn retrouve également Christine sur le tableau du Bal à la cour des Valois (1582).

Elle est placée derrière le roi son oncle et la reine-mère sa grand-mère.

Malgré son apparence banale et du fait de son sang royal, la main de Christine fut très demandée. Après 1585, la duchesse de Nemours, Anne d'Este pensait la marier à l'un de ses fils. Le refus de Catherine, contribua à renforcer le fossé entre les Guise et la famille royale.

Source : Marilena Ferrari (Paris, musée du Louvre)

 

Christine de Lorraine, galerie des OfficesChristine de Lorraine, musée CondéPortrait de Christine de Lorraine

Le portrait représente probablement  la princesse au moment de son mariage en 1589. (On admirera la beauté du costume, ultime stade de la mode du règne d'Henri III).

Le départ de Christine pour l'Italie où elle doit épouser le duc de Toscane se déroule dans la tristesse. Quelques jours plus tôt, le 5 janvier 1589, sa grand-mère venait de mourir. Christine quitte un royaume divisé. La plus grande partie de la France est contrôlée par la Ligue et le roi son oncle est en passe d'être destitué de son trône. C'est la fin des Valois.

Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)  Rmn (Florence, galerie des Offices)

 

 

Pulzone_Christine_Artcurial_2023Portrait de Christine de Lorraine d'après Scipione Pulzone

Le portrait représente la grande duchesse de Toscane dans une mode qui est celle de l'Italie. La différence la plus marquante avec la mode française est l'absence de vertugadin à bourrelet.

 

 CHristine_de_Lorraine_CambiSource de l'image : Artcurial (Vente du 7 février 2023) ; Cambi (Vente du 15 juin 2022, à Gênes)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecole_francaise_Christine_Tochter Karls III_Alte Pinakothek München

Portrait de Christine de Lorraine vers 1600

Source de l'image : Sammlung (Munich, Alte Pinakothek)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Christine_di_Lorena - CopiePortrait de Christine de Lorraine par Tiberio Titi

Source de l'image : Beni Culturali (Florence, Palais Pitti)

4 mai 2007

Marie-Elisabeth de France (1572-1578)


Marie-Elisabeth de France, BnFPortrait au crayon de Marie-Élisabeth de France, conservé à la Bibliothèque nationale de France (BnF).

Source : (Paris, BnF)

Marie-Élisabeth est la fille du roi Charles IX et de son épouse Élisabeth d'Autriche, née deux mois après le massacre de la Saint-Barthélemy, le 27 octobre 1572. Elle a pour marraine, la reine Elisabeth d'Angleterre.

Marie-Élisabeth n'a pas deux ans quand son père meurt. Elle est elevée au château d'Amboise avec son demi-frère, le bâtard d'Angoulême.  Sa grand-mère Catherine qui assurait son éducation, l'appréciait pour son intelligence. Malheureusement, le destin voulut qu'elle meurt à l'âge de six ans.

Il existe deux portraits d'elle. Le premier se trouve à la BnF. C'est à tort que certains y voient la petite Marguerite, future reine de Navarre, car la coiffure que porte la jeune fille appartient à la mode des années 1570. Quant à ses traits, on reconnaît ceux de sa mère Elisabeth, à qui Marie-Elisabeth ressemble comme deux gouttes d'eau. C'est donc une erreur de la BnF que d'identifier ce portrait comme étant Marguerite de France.

 

Marie-Elisabeth, Kunshistorisches museumPortrait peint de Marie-Élisabeth de France, conservé à Vienne au Kunsthistorisches museum.

Source : (Vienne, Kunsthistorisches Museum)

 

Sur le portrait peint de Marie-Elisabeth, l'identification traditionnelle y voit la soeur de François Ier, Marguerite de France, reine de Navarre, ce qui est encore moins crédible que l'identification proposée pour le portrait précédent.

Sur ce portrait la ressemblance avec la reine Elisabeth est édifiante. Cette jeune fille ne peut être que sa fille Marie-Elisabeth. Il n'y a aucun doute là-dessus.

4 mai 2007

Les jumelles Jeanne et Victoire (1556)


Les jumelles Jeanne et Victoire, extrait du livre d'heures de Catherine de Médicis, BnF

Jeanne et Victoire sont les deux derniers enfants d'Henri II et de Catherine de Médicis. Elles sont nées à Fontainebleau le 24 juin 1556. L'accouchement fut un drame, car les jumelles étaient coincées et la sage femme ne parvenait pas à les faire sortir. La petite Jeanne fut sacrifiée et mourut le jour même, mais Victoire ne survécut pas longtemps à sa soeur. Elle décéda presque deux mois plus tard au château d'Amboise.

La seule représentation qu'on a d'elles, est la miniature du livre d'heures de Catherine de Médicis. Elles sont représentées côte à côte, emmaillotées et placées sur un coussin.

Louis et les jumelles Jeanne et Victoire dans le livre d'heures de Catherine de Médicis, BnFAu premier plan de la miniature, un petit prince est représenté les mains jointes en prière. La BnF indique qu'il s'agit du futur Charles IX, mais il s'agit probablement de Louis, né en 1549 et mort en 1550, l'autre enfant de Catherine qui n'a pas survécu.

Source : (Paris, Bnf)

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